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Quelle Pensée
9 juin 2015

Pour un nouveau service national

Militaire ou pas, les Français sont pour son rétablissement. Ce serait un immense chantier qui devrait mobiliser toute la nation. Favorables à la création d’un nouveau service national ? Huit Français sur dix le sont (enquête Ifop pour Dimanche Ouest-France, janvier 2015). L’adhésion démarre à 67 % pour les jeunes de 18 à 24 ans et atteint les 90 % pour les plus de 65 ans ! Les divisions politiques s’effacent : 72 % de partisans d’un nouveau service national chez les électeurs du Front de gauche, où l’on trouvait autrefois les plus fervents des antimilitaristes, jusqu’à 90 % de personnes favorables chez les électeurs UMP. D’autres enquêtes antérieures montrent le même attachement à une institution aujourd’hui disparue. Il ne peut s’agir seulement de nostalgie… Autrement dit, un référendum convoqué par le président de la République serait gagné d’avance. La question est : que crée-t-on, que rétablit-on ? Au mois de septembre 2012, la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, avait eu son heure de gloire médiatique en prononçant une phrase : « Je prône le recours à l’armée. » Elle appelait les pouvoirs publics à envoyer l’armée dans les quartiers pauvres pour les sortir de la délinquance. Elle avait bien conscience qu’il fallait non seulement verrouiller les réseaux de trafics mais aussi extraire les gamins de leur milieu pour leur faire vivre autre chose. Dès l’année dernière, Xavier Bertrand, c’est-à-dire avant même les attentats de janvier, préconisait le retour au service national, non pas volontaire, mais obligatoire pour tous, garçons et filles. Plus les années passent, plus les Français regrettent la disparition du service militaire. Pourquoi a-t-il été “suspendu”, par la loi de 1997 (elle n’a pas dit “supprimé”) ? Parce que militairement, il ne tenait déjà plus. La guerre du Golfe de 1991 en avait sonné le glas : pour constituer une division de combat de 12 000 hommes, il avait fallu prélever des effectifs dans une cinquantaine de régiments, tout en convertissant des appelés volontaires en “engagés” à contrat court afin de les mobiliser avec les militaires “professionnels”

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