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Quelle Pensée
26 mai 2016

Jeune, femme, et kamikaze

Elle avait 26 ans et s’appelait Hasna Ait Boulahcen. Les enquêteurs pensent qu'elle est la deuxième victime de l'assaut de Saint-Denis, celle qui s'est faite exploser mercredi matin lors de l'assaut du Raid. Elle serait ainsi devenu la première femme kamikaze de France, ponctuant un bien triste destin. Née en 1989 à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, la jeune Hasna a connu une enfance compliquée. Placée dans une famille d'accueil à 8 ans, elle part d'un coup à 15 ans. "Au début, ça se passait bien. C'était une gamine comme les autres", avant que les choses ne se dégradent, évoque sa mère d'accueil. A l'époque, elle allait parfois voir son père, un musulman très pratiquant, qui habitait à Creutzwald. Dans cette ville ouvrière de Moselle , la jeune fille laisse le souvenir d'une personne "extravertie", voire excentrique. Un garçon manqué qui "buvait de l’alcool", fumait de temps en temps, et se faisait appeler la "femme cow-bo"», car elle portait toujours un grand chapeau, un blue jean et des santiags . Depuis 6 mois, elle était retourner vivre chez sa mère à Aulnay-sous-Bois. Son changement soudain avait étonné plus d'un voisin, et un homme se présentant come son frère : "Elle avait commencé par porter le jilbabe (tenue recouvrant l'intégralité du corps excepté le visage). Puis, un mois après, elle était passée au niqab: elle s'était fabriqué sa propre bulle, elle ne cherchait aucunement à étudier sa religion, je ne l'ai jamais vue ouvrir un Coran" déclare-t-il. Sa mère biologique parle d'un lavage de cerveaux. Hasna n'est plus la même, ele est décrite comme devenue une "obsédée" du djihad. "Elle passait son temps à tout critiquer, elle n'acceptait aucun conseil, elle entretenait des relations plus que douteuses. Elle était en permanence avec son smartphone sur Facebook et Whatsapp. “Fais ta vie, je fais la mienne”, elle disait", raconte con frère. Le 11 juin dernier, elle écrivait sur son compte Facebook un message sans équivoque : "Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie". C'est grâce à elle que les enquêteurs on pu retrouver la trace de la planque de Saint-Denis. La Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI) l'avait mise sur écoute pour ses liens avec l’organisateur des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. Par ailleurs, la police judiciaire de Seine-Saint-Denis l'avait parallèlement mise sur écoute pour trafic de stupéfiants.

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