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Quelle Pensée
5 novembre 2016

Londres: le bilan de l'après JO

L’organisation et la tenue des Jeux Olympiques (JO) sont l’objet d’enjeux et de tensions sociales considérables au sein des métropoles qui les accueillent, au point que les sciences sociales leur accordent une attention croissante. On constate en effet que les intérêts politiques, économiques et financiers portés par les pouvoirs publics et les investisseurs privés s’opposent fortement à ceux des communautés locales. Les retombées positives qu’engendreraient ces grand-messes planétaires (ces « méga-évènements » ou ‘mega-events’ selon le terme consacré2) que sont les JO sont exaltées par les autorités dans le but de promouvoir des projets de rénovation urbaine. Ces projets suscitent une pression considérable sur les ressources (main d’oeuvre, foncier, etc.), souvent sans exercice de consultation préalable auprès des résidents. D’un point de vue empirique, les Jeux Olympiques illustrent de manière exemplaire les théories développées par des auteurs tels que David Harvey, Henri Lefebvre ou Manuel Castells dans le champ de la géographie marxiste et du « Droit à la ville » (Right to the City). Selon ces auteurs, les anciens quartiers industriels des grandes métropoles ont connu d’importantes transformations post-fordistes et post-modernes reposant sur des projets et évènements hautement médiatisés, au caractère spectaculaire et éphémère. Ceux-ci permettent aux surplus du capital de se fixer géographiquement en opérant d’importants mouvements d’expropriation et de déplacement des populations locales. Aussi, de Sydney à Londres, en passant par Toronto et Vancouver voit-on émerger des mouvements d’opposition aux JO visant à la défense ou à la réappropriation de l’espace confisqué. Si les arguments officiels en faveur des Olympiades bénéficient d’une importante couverture médiatique, et très souvent d’une adhésion du grand public, les mobilisations anti-olympiques restent quant à elles encore méconnues, ce qui pose un certain nombre de questions : où et comment ces mobilisations prennent-elles forme ? Quel est le degré de contestation ? Quels acteurs sont impliqués avec quels répertoires d’action ? De plus, existe-t-il des variations au sein des villes accueillant les Jeux Olympiques et comment les expliquer ? Enfin, en quoi ces mobilisations illustrent-elles ou se différencient-elles d’autres formes de contestation de la mondialisation néolibérale ? A lire sur Séminaire Londres.

londrres6542

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